mardi 2 juillet 2013

Cochabamba !

Non, il ne s'agit pas d'une injonction populaire pour inviter à danser la salsa ou à se descendre quelques verres de chicha (alcool de maïs). Cochabamba est le nom de la ville d'un peu moins d'un million d'habitants, au sud-est de La Paz, où nous avons choisi de faire étape avant de décider la suite de notre itinéraire bolivien. Nous y avons passé trois jours reposants en compagnie de Kelly et Christina, deux sympathiques gringas que nous avions laissées à San Pedro

Nos 2 charmantes gringas au petit déj'.
Appréciez aussi notre volume capillaire

L'attrait principal de Cochabamba est son marché immense : la "cancha" où l'on se perd dans un dédale étroit et surpeuplé d'étales. Section hygiène corporelle, section couture où s'alignent des rangées de vielles singers à pédales, coiffeurs, viande (pas fraîche) et marmites géantes... il y a tout ce qu'on peut rechercher si l'on a le courage de faire face à la foule et aux odeurs âcres de certains rayons ; on comprend mieux pourquoi messieurs Leclerc et Carrefour n'ont pas encore percé en Bolivie !

Une bolivienne s'est glissée dans les oranges,
sauras-tu la retrouver ?

Le rayon sieste et casseroles 

Des tripes ou des baskets ?

Le salon Juan Luis David de Cochabamba

Hmmm sexy ces petits jupons

Pour tous les amateurs de flûte de pan électro

Et dire qu'ils ont même pas de figolu !



Nous avons aussi pu observer et partager les occupations banales de cette métropole où il fait une température printanière toute l'année et où les habitants sont sympathiques: bons restaurants, terrasses de cafés, mall - où nous sommes allés voir le dernier film de zombies en 3D avec Brad Pitt (on a craqué mais on a regretté!) -, promenade dominicale au soleil des familles aisées qui baladent leur 4X4.
Bref, ce fut une pause agréable, où nous nous sommes sentis un peu moins gringos.

Un plat bolivien digne de Maité : le "lomo borracho"

Après ces 3 jours reposants, on quitte Cochabamba direction Sucre après un bain de foule monumental à la gare routière. On sait où sont les 1 million d'habitants, ils attendent dans la cohue leur bus du dimanche soir... La nuit dans le bus n'a pas non plus été de tout repos : vieilles odeurs de bouquetin qui émanent des boliviens, film projeté à 100 décibels et routes "rebondissantes" qui ont fortement perturbé notre sommeil.

dimanche 30 juin 2013

Une semaine dans la jungle amazonienne ou notre première noyade du voyage !

Après ce long mois de froid dans les hauteurs péruviennes et boliviennes, c'est avec entrain que nous nous levons à 5h du matin pour nous rendre à l'aéroport militaire de La Paz en direction de la jungle amazonienne. Notre coucou nous attend bien sagement sur le tarmac, prêt à embarquer une vingtaine de gringos en quête d'animaux sauvages et d'humidité.

Notre coucou en voie de décollage... ?


Le lancement des hélices est prévu pour 7h30 et on patiente devant un maté de coca quand "l'hôtesse" vient nous annoncer que nous avons une demi-heure de retard en raison des conditions météorologiques. Rien de grave mais on aperçoit nos bagages vidés de l'avion et attendant tranquillement dehors... Mais voilà "l'hôtesse" revenue à l'attaque pour nous annoncer qu'on décollera à 9h, puis 10h, puis midi... Tout le monde est étonnamment calme car on savait bien qu'en choisissant la compagnie TAM (Transporte Aero Militar de Bolivie), on s'exposait à ce genre de contre-temps. 
Finalement à midi, "l'hôtesse" annonce que nous sommes encore en retard et qu'à 2h nous aurons une réponse définitive, à savoir si notre vol est annulé ou si on prend les airs. 2h arrive et aucune nouvelle... C'est alors qu'on apprend que nous partons à 3h30. Haaa après tant d'attente, notre coucou est prêt à décoller. FAUX ! On attend toujours sans plus de nouvelles puis à 4h30, on nous annonce qu'on décolle dans 10 minutes... REFAUX ! En fait on nous dit d'attendre le colonel Villaroel qui va nous expliquer la situation. 
Nous voilà donc écouter sagement le colonel qui nous dit à 5h (soit après 11h d'attente) que le vol est annulé et que l'on doit se rendre en centre-ville pour se faire rembourser le billet. On enfourche donc un taxi et on arrive à l'agence pour s'entendre dire que l'on ne peut nous rembourser que 70 % du billet... soit 50 euros et une journée de perdue. Après 2 heures de "négociations" avec un colonel qui nous avance comme argument qu'il a 45 ans, que dans aucun pays du monde on ne rembourse des billets d'avion, que les autres avions ont pu décoller car ils sont plus gros... Devant tant de mauvaise foi et de considérations, on décide juste de les faire chier jusqu'à la fin mais rien n'y fait.
Excédés, on décide de quitter au plus vite La Paz mais le bus de nuit pour Sucre vient juste de partir... On se réfugie dans un hotel recommandé par deux compères danoises, le "Wild Rover". Celui-ci est en fait une auberge-usine à gringos ricains qui passent leurs journées à bouffer des burgers, jouer au billard et s'avaler des shots...
BREF ce fut bien une journée de m..... et c'est sans regret que l'on quitte La Paz.